Histoire

Fémina Sport : Le commencement

Poussé par la volonté de créer une société exclusivement féminine, Pierre PAYSSÉ, Champion du Monde de Gymnastique à Athènes en 1906, profite d’une petite brouille avec la direction de son club « En Avant » de Paris pour tenter l’aventure. C’est ainsi qu’avec Madame FAIVRE du BOUVOT et sa fille, Jeanne BRULE et sa soeur Thérèse, Jeanne et Suzanne LIEBARD, Henriette CRAMER, Yvonne MOLOTTE et Gustave SANDOZ, il fonde FÉMINA SPORT le 27 juillet 1912.

1ère Présidente

La 1ère présidente est Madame FAIVRE du BOUVOT, La seule discipline : la Gymnastique. Sans un centime, sans local, les voilà partis à la recherche de la meilleure formule pour vivre leur vie. Une salle d’exercices chez Monsieur MAINGUET, professeur de boxe, boulevard Haussmann, leur permet de démarrer. Puis on déménage boulevard de Clichy, et encore 116 rue du Bac, dans un petit gymnase dirigé par Monsieur LOUCHARD.

Le Succès

En 1914, une grande fête au gymnase Huyghens permet de présenter 60 élèves et d’exécuter un simultané aux barres parallèles à 48 personnes. La salle est pleine, le succès acquis. Et c’est la guerre !

Un Terrain d’Entrainement 

Fin 1918, à l’issue d’une démonstration de gymnastique au Stade Brançion, un grand ami de FÉMINA SPORT, Monsieur BESSONNEAU, emballé par la prestation fournie par les jeunes filles de FÉMINA SPORT propose à Pierre PAYSSE d’aider le Club en lui fournissant des costumes de sport pour toutes les sociétaires.

Pierre PAYSSÉ lui indique qu’à dépenses égales, il préfère se voir offrir un terrain d’entraînement. Monsieur BESSONNEAU est d’accord, il ne reste plus qu’à le trouver.

Sur les indications d’un autre ami de FÉMINA SPORT, Monsieur MOREAU, Pierre PAYSSÉ trouve dissimulé dans les fortifications de Paris, le terrain actuel de notre stade.

Après démarches, un bail est obtenu et les sommes dépensées pour son établissement atteignent 400 000 Francs.

Pour remercier Monsieur BESSONNEAU de sa générosité, on baptise le stade du prénom de son épouse : ÉLISABETH.

Agrandissement

En 1921, les affaires de aimable donateur périclitent, et le stade risque d’être entraîné dans la débâcle.

Pour règler le problème, il lui faut débourser encore 100 000 francs ; FÉMINA SPORT ne dispose que de 35 000 francs, Pierre PAYSSÉ fait l’appoint personnellement et la situation est sauvée.

Le stade est alors amélioré, agrandit de 400 m2, un gymnase couvert et un deuxième terrain de basket-ball sont construits.

Mais pendant toutes ces péripéties, le Club n’a cessé de travailler d’arrache-pied et son évolution est notable : – création du football féminin sous la direction de Monsieur LEJEUNE, – création de la barette (rugby féminin) grâce à Messieurs le docteur HOUDRE et à André THEURIET, – participation aux premiers matchs officiels de hockey et de basket, – organisation des sections natation, aviron, vélo et athlétisme, – enseignement de la gymnastique rythmique selon la méthode mise au point par Raymond DUNCAN, professeur au Club.

Le « Meilleur Club Français »

En 1925, FÉMINA SPORT compte alors 721 sociétaires et se voit décerner par le journal L’AUTO, ancêtre de l’actuel journal L’ÉQUIPE, le titre de « Meilleur Club Français ».

Le palmarès du Club s’orne de nombreux titres de Champion de France, individuels ou par équipes dans toutes les disciplines partiquées.

En 1937, FÉMINA SPORT s’enorgueillit de compter 2030 adhérents, chiffre le plus élevé atteint par le Club.

Mais dans ce beau ciel bleu, les nuages s’amoncellent avec la disparition le 5 décembre 1938 de Pierre PAYSSÉ, l’âme de FÉMINA SPORT.

La Seconde Guerre Mondiale

En 1939, c’est à nouveau la guerre et de lourdes conséquences avec en 1943 deux incendies successifs qui amènent le Club à vendre son terrain et ses installations à la Ville de Paris. Cependant, toujours dans le souci de préserver son existence, FÉMINA SPORT négocie en échange un droit de préemption sur tous les équipements sportifs qui viendraient à y être créés.

La seconde guerre mondiale terminée, son patrimoine perdu, FÉMINA SPORT repart de zéro.

Tennis

Le 10 juillet 1966, la création de 4 courts de tennis sur le plateau du haut du stade Élisabeth amène à la fois la mixité au Club et un sang nouveau.

Sous l’influence de Monsieur Raymond RAPP, FÉMINA SPORT s’anime de nouveau.

Petit à Petit

Chaque année, les effectifs augmentent avec 348 membres en 1968 et 474 membres en 1977.

En 2004, FÉMINA SPORT a atteint 853 inscrits répartis en 6 disciplines, la gymnastique d’entretien, l’aquagym, la natation, le tennis de table, le volley-ball et le tennis, activité principale qui propose elle-même une section « Mini-tennis », « École de tennis » et « École de compétition ».

Fin 2006, FÉMINA SPORT compte 920 inscrits répartis en 5 disciplines, la gymnastique d’entretien, l’aquagym, la natation, le volley-ball et le tennis.

Fin 2022, l’élection d’un nouveau Président ainsi qu’une ancienne Sportive de Haut Niveau en tant que Vice Présidente à la tête de Femina Sport annonce du renouveau pour le développement du club.